Septembre, rentrée, pas l'temps de niaiser
La rentrée, c'est rushant en tabarslak. On revient tous les deux de vacances pis on comprend mieux pourquoi on en prenait pas tant avant : eille, t'as comme pu envie de revenir après, han? C'pour ça aussi que vous avez pas eu de nos nouvelles : on était occupés à tester le concept de «Vas-tu finir tes vacances?».
Faque pour prendre ça doux, pour accueillir l'automne en mode slow hachetague photo de PSL dans les feuilles et sweater weather, on vous a curetagé une belle sélection d'affaires nice pis jusse des bonnes nouvelles.
De quoi grossir votre PAL
Sur la couverture de ce collectif à propos de l'anxiété, on trouve un chat, le titre Stresse pas, minou! (ha! c'était pour ça le chat!) et, un peu plus bas, ah ben gadon ça : le nom de Caroline! Caroline, là... Décoste. Ben oui vous la connaissez, elle est dans Vas-tu finir ton assiette. Bon! Vous la replacez? Good.
C'est parce qu'elle y écrit un texte, qui se retrouve aux côtés d'un «d'un choeur de voix féminines fortes» comme Catherine Éthier, Vanessa Destiné, Ines Tabi, Stéphanie Boulay pis plein d'autres beaux et gros noms comme ça.
Le communiqué dit que c'est «une plongée littéraire au coeur de l'anxiété, raconté de l'intérieur par celles qui cohabitent avec elle, amie ou intruse, au quotidien.»
Élyse Marquis a dit sur Instagram qu'elle avait très hâte de lire ça et que cet extrait du texte de Caroline l'avait fait pleurer. Pas pire, hein?
On peut pas faire un meilleur pitch que ça. Achetez-le en prévente.
Stresse pas, minou!
Collectif sous la direction de Joanie Pietracupa
Éditions KO
Quand vous aurez fini de lire Caroline et les 9 autres autrices fabuleuses de Stresse pas, minou!, voici deux autres suggestions pas dures sur le ciboulot mais ben le fonne. Une qu'on a lue, une qu'on a attendue! La vie est trop courte pour s'endormir sur un Balzac, cibolac.
Ne vous fiez pas à la couverture moche pis au gros bouton que la fille a sur le menton: c'est quand même bon. S'inspirant des relations conflictuelles des membres de Fleetwood Mac, l'autrice invente un groupe des années 70 dont elle crée l'histoire orale, allant jusqu'à rédiger des paroles pour tout un (faux) album. À travers les souvenirs parfois contradictoires des membres du groupe et de leur entourage, on retrace la montée en popularité puis les déchirements du groupe The Six, qui voit l'arrivée de la charismatique chanteuse Daisy Jones comme son salut et sa perte. Une belle lecture légère à faire en d'sour d'une doudou pésante.
Daisy Jones and The Six
Taylor Jenkins Read
Guy Saint-Jean
On peut même pas encore le précommander sur le site des Libraires qu'on frétille déjà. Ça doit faire un bon deux ans (sinon plus) que ce livre est en préparation, pis qu'on a hâte de le lire. On pensait jamais devenir nostalgiques des Zigotos. Ça paraît qu'on devient vieux.
Génération Canal Famille
Simon Portelance et Guy A. St-Cyr
Québec Amérique
Sortie le 27 septembre
La trame sonore de ton automne
Voici un gros melting pot de bon beat pour passer à travers le fait que les journées raccourcissent, tout comme notre temps sur cette Terre.
L'espèce de lumière diffuse de l'automne, quand le soleil passe à travers les branches mais avec moins de force et plus de douceur, nous pousse à écouter du folk, si possible en portant un chandail de laine oversize trouvé au Renaissance. Ça tombe bien, y'a un nouvel album de Florist! (Le précédent, Emily Alone, est aussi très bon.) De quoi plaire aux amateur-rices d'Adrianne Lenker, Soccer Mommy et autre musique délicatement mélancolique et bien construite.
Tout à fait dans le même esprit, quoique moins prenant au coeur que Are We There (2014), le nouvel album de Sharon Van Etten explore les thèmes de la peine d'amour, de la maternité et de la santé mentale. We've Been Going About This All Wrong est peut-être pas à écouter si vous voulez feeler pépé que le sacrament, par contre. Il y a pourtant un peu d'espoir, à travers tout ce chemin tortueux rock soutenu par la voix sublime de Van Etten.
Yay, un nouveau single de Vanille! Les Patrons les plus anciens se rappelleront peut-être que le premier album de la Montréalaise Rachel Leblanc alias Vanille, avec son mélange de chanson française/guitare 90's/groove 60's, nous avait permis de passer à travers un dur mois de février grâce à sa lumière. On a donc bien hâte de savoir ce qu'elle nous prépare en plus de ce nouvel extrait!
Le côté rétro de Ginger Root est absolument irrésistible. Ses clips aux couleurs ultra saturés sont aussi addictifs que les p'tits claviers. Tout son univers nous donne le feeling d'être en train de siroter un Tequila Sunrise entre 2 pis 3 heures du matin en 1983. Ça, ça te motive sur un moyen temps! Celui derrière le projet, Cameron Lew, décrit lui-même son style comme de la «musique d'ascenceur agressive».
On a hâte à l'album, Nisemono, prévu le 9 septembre.
Pis tant qu'à aller vraiment champ gauche, pourquoi ne pas partir une tite toune d'un groupe de synth-pop jazz de Taïwan? Sunset Rollercoaster, c'est le son parfait pour profiter des dernières chaudes lueurs de l'été. Le microalbum Jinji Kikko ne compte que 3 chansons, mais on mettrait ça en boucle en fin de party, au bord du feu, quand les conversations deviennent plus intimes alors qu'on tente d'étirer les heures pour ne pas se coucher tout de suite.
Coup de coeur pour la chanson My Jinji, à écouter sur Spotify
Le nouvel album de Björk, Fossora, ne sort que le 30 septembre, mais Caroline est déjà dans la file devant le HMV pour l'acheter.
Quoi, comment ça ça existe pu, le HMV?
Nos accomplissements
Juste avant d'aller se faire dorer sur une plage pis de pogner un coup de soleil à la grandeur, on a pris le temps de se choquer deux fois plutôt qu'une dans le Journal Métro pour notre chronique mensuelle.
Taponner, tapocher, continuer à voyager
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Peut-on blanchir un arc-en-ciel?
Curation de contenu
Faire l'épicerie, on trouve ça reposant. On sait pas si ça peut soigner une dépression, mais ça fait souvent du bien d'être seul pis pas en même temps, surtout dans une allée de chips. «My Little Trips to The Grocery Store», à lire dans Gawker.
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Si vous aviez envie de revoir le beau Ovila Pronovost, le kid qui fait de l'épilepsie dans une école pas chauffée pis Émilie accoucher dans la neige, c'est votre chance : Netflix a acquis les droits pour diffuser Les filles de Caleb!
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«Non, avant, je n'étais pas un gars, j'étais une tristesse que je croyais infinie.» Gabrielle Boulianne-Tremblay a écrit pour Urbania un «Petit guide d'étiquette pour être un-e bon-ne allié-e des personnes trans» et c'est magique.
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Toujours dans Urbania, on parle d'un festival de vidéos de chats. En tant que personnes au service de félins overlords, on s'est sentis interpellé-es.
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Ça vient difficile de savoir ce qui est cancel ou pas dans la vie. Est-ce encore correk de porter des pantalons skinny? Pis boire du Meinklang? La page Stu cancel de Carolanne Foucher règle le problème.
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Si votre réserve de douceur est un peu à plat avec la quantité de mauvaises nouvelles de la vie (qu'on va pas répéter ici), ce beau texte de Rose-Aimée Automne T. Morin dans La Presse a l'antidote.
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«My mom has no friends», ou la quête d'une femme pour trouver des amies à sa mère, une fringante veuve du troisième âge. C'est le genre de lecture qui te pogne solide à la gorge.
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Qu'est-ce qui fait qu'une banane tapée sur un mur est de l'art, mais pas une courtepointe? Cette BD du Washington Post évoque le manque de reconnaissance du travail féminin, comme celui du textile, avec une histoire vraie douce-amère.
La vidéo : John Green en remet
Si vous le saviez pas encore, on est en amour avec John Green. (Si vous le saviez pas, soit vous êtes nouveau-elle ici, soit vous nous lisez pas pantoute... entéka.) Ses vidéos de cuisine où il combine recette simple du jardin et réflexion sur l'existence sont de petits bijoux propres à vous redonner le goût de vivre. Rien de moins.