Vas-tu finir ton assiette

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Les Chefs 2025 : cœur (et foie, et rognons, et langue) de rocker
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Les Chefs 2025 : cœur (et foie, et rognons, et langue) de rocker

[Épisode 7] L’indice de salivation est à la baisse ce soir.

mai 21, 2025
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«Y’a de l’espoir caché/dans les yeux des mal-aimés», chantaient Marjo et Gerry, dans Les yeux du cœur. Y a-t-il aussi de l’espoir dans les rognons, les foies, les cerveaux et les choux de Bruxelles des mal-aimés? C’est ce qu’on va découvrir ce soir, puisque le défi tourne autour de ces aliments qui ont mauvaise réputation, comme les abats, les lentilles, les endives, les sardines, les poivrons verts et Éric Caire. Le dédain qu’ils engendrent est-il mérité? Pour Éric Caire, oui. Mais pour le reste, les aspirants-chefs devront nous démontrer que non.

Les enfants! Le repas est servi !

Ça vous semble simple comme défi? Trop simple? Tellement simple qu’il y a sûrement anguille sous roche? (L’anguille sous roche, un autre plat mal-aimé.) Wow! On dirait que vous avez déjà écouté un épisode des Chefs! dans votre vie!

Faque…

Première twist!

Les aspirant·es ont trois minutes pour choisir leurs produits. C’est pas beaucoup! Magie panique, et elle attrape une botte d’épinards, un plat de styrofoam vide et une poignée de clous.

C’est pas facile, cuisiner le ris de veau. C’est pour ça que nous, on prend toujours du ris instant Minute Rice of veal.
— Les Vas-tu

«Essayez de faire des accords harmonieux», conseille Colombe, ce qui fucke un peu le plan de Kevin, qui avait l’intention de faire de la cervelle panée dans les Cheetos avec une sauce aux fraises.

Pendant que Colombe la coache coachait, Élyse était en coulisse en train d’enfiler sa meilleure face de ratoure sous son veston orange, parce que c’est le temps de…

La deuxième twist!

En plus du plat principal, on demande aux concurrent·es de préparer une entrée froide de langue de veau. Et si vous vous êtes immédiatement écrié «MIAM!», c’est sans doute parce que vous venez de trouver un Joe Louis oublié entre les craques de votre divan au même moment.

Mais ce n’est pas tout! Parce que la ratoure est l’abat préféré d’Élyse, il y a aussi une…

Troisième twist!

«En cuisine, il y a souvent des imprévus», explique Face d’Élyse. On s’attend alors à ce qu’un piano tombe sur l’un des concurrent·es, mais la production a plutôt pensé reproduire ce fameux imprévu où un chef est téléporté par surprise dans un autre restaurant à l’autre bout du pays, et où tout le monde doit échanger son panier avec celui de quelqu’un d’autre.

Jean-Christophe, le plus malchanceux de la gang, devra échanger avec Lucien, l’éclairagiste de l’émission qui avait dans son panier trois acétates de couleur, un tournevis et une ampoule 60 watts.

À la table des juges, Isabelle pogne le shake alors qu’elle revisite le trauma d’échanges de paniers de sa saison à elle. Colombe devra venir la bercer en lui flattant les cheveux pour que le tournage puisse poursuivre.

Élyse est contractuellement tenue d’être enchantée, même quand quelqu’un nettoie de la cervelle en annonçait l’accompagner d’endives aux endives.

Imaginez être un des produits de ce soir… Vous êtes à la maison, vous ouvrez la télé, avec la femme (madame Rognon), les enfants (Julien et Alice Rognon)… Vous êtes prêt·es pour une petite soirée tranquille, et là on passe une heure à répéter à quel point personne vous aime. Et vous étiez même pas au courant! Ça doit pas être facile sur l’estime de soi. Déjà que personne sait c’est quoi, des rognons.

La cervelle doit être cuite dans le lait pour enlever l’amertume, si tu enlèves pas le cossin blanc sur les rognons ça va être tough à mâcher, si tu cuis pas tes choux de Bruxelles comme il faut ça goûte la marde… coudonc. Ça se pourrait-tu que tout ce beau monde là soit «mal-aimé» pour de bonnes raisons? Tsé, si Sylvain pète constamment et s’amuse à réciter l’alphabet en rotant entre deux citations de Joe Rogan, il est pas «mal-aimé». Il est «pas-aimable».

Les beignets de cervelle qu’annonce Jean-Christophe ont l’air très appétissants. Avec un peu de chance, peut-être trouveront-ils leur place sur le menu du Tim Hortons.

Si l’aventure de Rémi se termine aujourd’hui («foreshadowing», comme on dit dans la langue de l’anglais), celui-ci a déjà les bases d’une bonne émission pour enfants, mettant en vedette Haricococo, Salsifis et leur chien Bétacarde.

Pis là, OMG, LE FEU POGNE!

En plein mardi soir une sirène appelle au feu tous les pompiers.

Alors qu’on s’apprête à évacuer tout le monde d’urgence et à noliser un Canadair pour arroser le studio… c’est fini. «Faut pas s’énerver», déclare alors l’animatrice de l’émission qui nous envoie constamment aux publicités avec la promesse que peut-être la cuisine va exploser au retour de la pause parce qu’un linge à vaisselle a été juste un peu trop proche d’un rond de poêle pendant deux secondes.

Inspiré par Rémi sans famille, Kevin prépare de petits baluchons, que les juges pourront apporter avec elleux alors qu’iels s’éloignent, marchant vers le coucher de soleil en suivant les rails de train.

Le temps avance, mais Jean-Christophe semble cuisiner avec l’urgence et l’énergie de sa propre face et les retards s’accumulent. Il ne reste que 25 minutes, et la liste de ce qui lui reste à faire est longue :

  • paner sa cervelle

  • cuire sa cervelle

  • poêler ses rapinis

  • finaliser sa sauce

  • trancher sa langue

  • exfolier ses aisselles

  • catapulter son ragoût

  • vociférer ses agrès

  • expectorer son coulis

  • et maximiser ses profits.

Ouf! On stresse juste à inventer des affaires à ajouter à sa liste. Et pourtant, la face de Jean-Christophe ne trahit aucun stress. On se croirait à un tournoi de masters poker ou à un solide jeu de Je te tiens par la barbichette.

Élyse accumule les «aïe aïe aïe», les «houlala» et autres «ça marchera pas ça marchera pas». Mais par la magie du montage (et des trucages? devient-on paranos?), en 58 secondes, on passe de zéro assiettes dressées à soixante-douze assiettes dressées avec la sauce pis toute. On s’croirait dans un banquet de la chambre de commerce de Blainville Ouest tellement y’a d’assiettes dressées en même temps. Et c’est le moment de servir ça à nos quatre affamé·es qui se lichent beaucoup trop les babines pour un menu extra cervelle extra rabioles.

On écoute et on juge(ation)

Premier à passer au batte, Jean-Christophe présente sa langue à la sauce vierge sur salade de chou (aucune précision si elle était crémeuse, traditionnelle ou remplacée par un petit pain supplémentaire ou plus de sauce), ainsi que ses McCroquettes de cervelle sur panais et miso. Probablement atteint d’une fièvre exotique qui le fait délirer, Juge Jean-Luc ne se plaint pas du manque de sauce. Quelqu’un peut venir prendre sa température et le bourrer de Tylenol au raisin? C’est inquiétant!

OK fiou, il chiale sur le manque de vinaigrette. Tout est beau, JL va bien, cancellez l’ambulance, les pompiers et la police montée!

Ça semblait bien parti pour l’un de nos deux boïs de Québec avec l’entrée, mais ça se gâche solide au plat principal, alors que même la personne derrière la caméra n’ose pas zoomer sur l’intérieur des morceaux de cervelle panés, probablement pour éviter de vomir dans le moniteur. Y’a des bouttes pas cuits, y’a des bouttes tirailleux, y’a des bouttes avec du sang, et dorénavant, c’est exactement comme ça qu’on va imaginer notre cerveau quand on va penser : un amalgame de trucs mous dans de la panure avec des graines de sésame. On s’en voudrait de caller les shots d’avance, surtout qu’il est le premier à passer, mais si on se sert moindrement bien de notre McCroquette mentale, on se doute que JiCi s’en va au duel. Sa seule chance de s’en sortir, en ce moment, serait que l’un des cinq autres aspirants-chefs serve un crudo de rognon dans une sauce crue au sang et à l’anis étoilé.

Ark, de l’anis étoilé!
— Mathieu

Guillaume se pointe avec son entrée de langue de veau fumée avec une sauce gribiche non émulsionnée et une cervelle de veau style meunière avec de l’endive déclinée de tellement de façons qu’on dirait qu’il y avait un gros spécial au Super C. Il a garni le tout d’un ti peu d’artichaut, parce que c’était clairement pas assez amer. À la mention de la sauce gribiche, Jean-Luc s’émeut. «C’est un plat qui rappelle ma jeunesse», et on a envie de lui faire un gros câlin en apprenant qu’on le forçait à manger des œufs cuits durs en cubes arrosés d’huile, de moutarde et de pickles. C’pas une vie pour un enfant, ça!

Les juges trouvent que la langue de Guillaume aurait mérité un ti peu plus de cuisson, et nous voilà bien confus : il a été clairement dit que les langues étaient données cuites aux concurrents, parce que ça demande une cuisson longue, pis tsé, c’est beau faire des twists un peu chiennes, mais faut quand même que ce soit des twists faisables. Et là celle de Guillaume n’aurait pas été bien cuite? Serait-ce du sabotage? Quelqu’un de la production tente-t-il de s’en prendre à lui? Serait-ce Ariane qui, après avoir été battue par Magie à l’épreuve de la deuxième chance, tente de revenir dans l’émission en ciblant les candidats un par un dans un genre de rip-off de film d’horreur? Est-ce qu’on pose trop de questions pis on sera sur une liste à surveiller, voire à éliminer? La vérité éclatera-t-elle au grand jour?

«Les rognons de Rémi» est notre nouvelle phrase préférée, et le titre de sa future émission jeunesse. On n’est toutefois pas déçus de ne pas y avoir goûté.

Magie s’avance pour présenter son entrée et son plat de foie de lapin, mais tout ce qu’on entend c’est «salsifis salsifis salsifis salsifis salsifis» et on a l’impression d’entendre un parent essayer de pas sacrer pour vrai devant ses enfants.

Là les filles, ça serait le temps en salsifis de ranger votre chambre comme promis, parce que c’est un salsifis de bordel, pis je suis vraiment en salsifis de salsifis, là.
— Caroline, en salsifis mais polie

Yohann présente ses ris de veau accompagnés de salsifis cuits à blanc, de navets cuits à brun, de panais cuits à beige et de choux de Bruxelles cuits à blanc cassé, toutes des techniques apprises dans une cuisine de garderie Montessori.

Le temps que Kevin finisse d’énumérer le contenu de sa ballotine, on est déjà rendu·es à l’épisode de la semaine prochaine. La seule chose pas incluse dans tout ça? La sauce avec l’entrée de langue. Jean-Luc la cherche. Jean-Luc part à sa recherche. Jean-Luc se lance sur les traces de la sauce.

La prod a fini par ramener Jean-Luc en studio, retrouvé alors qu’il suppliait un employé de Saint-Hubert de remplir de sauce un camion-citerne qu’il venait de voler. Juste à temps pour annoncer les gagnant·es, les perdant·es et celleux qui vont se dire ouf je l’ai échappé belle c’coup-ci!

Ce soir, on a droit à un top 4 formé de :

  • Kevin et sa petite larme de surprise,

  • Yohann et son sourire.

Les recettes de Yohann (mais pas celles de son sourire) seront sur le site de Mordu tussuite après l’émission, et c’est clair qu’on fait ça demain, pour dîner. Du ris de veau au salsifis. Hey! On était justement tannés des ramens pis des grilled cheese!

On envoie encore quatre personnes au défi : Jean-Christophe et sa cervelle sale, ainsi que Rémi et sa mayonnaise avec sa raie pas assez fort (c’est ça qu’on a compris).

[Au-delà de ce point sont autorisé·es uniquement les mécènes, soient celleux qui nous pitchent une poignée de change pour nos pitreries. Tu veux passer du côté orange de la force? Abonne-toi!]

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