La rétrospective 2025 que vous n’attendiez pas
Dans le sens que vous étiez clairement pas à faire F5 Refresh dans vos courriels en espérant qu’on donne signe de vie.
Suuuuuuuuuuuuuurprise! On dé-pause notre Substack, le temps de faire une immense infolettre récapitulative de plein de culture, afin de vous faire croire qu’on n’a pas passé les 10 derniers jours en sweatpants sur le divan à watcher de vieux Simpsons en mangeant des Bridge Mixture (on en trouve encore au Tigre Géant, ne nous remerciez pas pour le tuyau).
Des choses qu’on a entendues
Si on était encore en 2005, on aurait pu vous graver un CD avec les meilleures chansons de l’année (y’a des tutos sur le web pour les Gen Z qui ont jamais vu ça, un graveur), incluant ce band pas encore connu qu’on a vu au Divan Orange, man c’était écoeurant. Hélas, nous sommes en 2025, et le dernier show qu’on a vu en fait on l’a pas vu parce qu’il commençait trop tard et on est pas allés. (Y’avait une première partie en plus! Hey!)
Nous ne sommes peut-être plus les phares dans la nuit de la culture que nous fûmes jadis, mais on a quand même écouté assez de nouvelle musique pour être capables de faire chacun une sélection de 25 maudites bonnes chansons sorties cette année.
La liste de Mathieu (en ordre alphabétique)
Sur Spotify, sur YouTube Music, sur Apple Music ou sur Tidal
514-415, Bells Larsen
All Night All Day, Big Thief
Bird on a Swing, Cory Hanson
Boston, Les trois accords
Cowboying, Haley Heynderickx & Max García Conover
Crumbs, Corook
Deuxième vie, Jonathan Personne
Dracula, Tame Impala
Everybody Laughs, David Byrne
Everything Else, Tunng
Everything is Peaceful Love, Bon Iver
Gloom Design, Florist
GODDAMN!, Les Louanges
Golden Meadow, Ancient Infinity Orchestra
Guericke’s Unicorn, Beirut
La lumière, Marie Céleste
Les jours où il neige à tous les postes, Catherine Leduc
Lonely Road, Natalie Bergman
Monte Carlo / No Limits, Ryan Davis
My Brother & Me, Bells Larsen
Myxomatosis (Live), Radiohead
She Explains Things to Me, David Byrne
The Manifesto, Gorillaz
’Til My Heart Stops, The Beths
Yasi Town, Ata Kak
La liste de Caroline (en pas d’ordre)
Sur Spotify, sur Apple Music, sur Tidal.
Spike Island, Pulp
It’s Amazing To Be Young, Fontaines D.C.
To The Sandals, Dove Ellis
Amethyst, Deafheaven
You got time and I got money, Smerz
Dancing in the Club, MJ Lenderman
Man I Need, Olivia Dean
Joy Will Wind a Way, Klaus
L’effondrement qui vient, Vulgaires Machin, Jenny Salgado
Le jour craque, Viviane Audet
The Subway, Chappell Roan
Deeper Than Holy, Pastel
Return of Youth, DIIV
Champagne Taste, Sunflower Bean
Everything and Nothing, SOFT PLAY
Castle in Hollywood, Laufey
Elderberry Wine, Wednesday
I Want You (Fever), Momma
Authority Problem, Pinkshift
purple strings, Nothing
Love Is Not Enough, Converge
Your New Place, Racing Mount Pleasant
How Could I Have Known, Big Thief
Everybody Scream, Florence + The Machine
Mega Circuit, Japanese Breakfast
Des choses qu’on a ries (de) (eille ça s’accorde ben weird ça)
Oui, l’art vivant. Oui, rire dans une pièce avec d’autres humains. Oui, le stand-up c’est meilleur en personne. Certes. Mais on est quand même content·es quand les humoristes mettent leurs spectacles en ligne une fois la tournée terminée. Voici donc ce qui nous a fait rigoler dans notre salon c’t’année passée.
Brian Piton devient Joe Spectacle, dans un genre de pièce de théâtre avec un seul comédien pour une dizaine de personnages. Piton se retrouve à donner la réplique à un grille-pain et une tête de mannequin, pis c’est aussi bizarre que c’est drôle.
P-O Forget est plus standard de Brian Piton dans son approche, mais il a quand même le talent de trouver des spins inattendues à ses prémisses, en plus d’avoir une livraison super efficace.
Les deux poètes souverainistes enragés de Brick et Brack nous donne quasiment envie de voter pour Paul Saint-Pierre Plamondon. Quasiment. Mais pas vraiment. Ou peut-être pour la joke?
L’Américain Gianmarco Soresi est drôle, mais il est aussi tellement agréable à regarder aller sur scène.
Ce n’est pas un spectacle, mais Charlot Touzel et Alex Lévesque sont Amis pour le show. Officiellement, c’est un podcast. Dans le sens où ils parlent dans des micros. Mais dans les faits, ça tient plus de l’émission à sketches avec de la préparation, de l’écriture, de l’impro, du montage, et le résultat est assez unique, autant pour la télé que pour le web.
Des choses qu’on a vues…
… au cinéma
Weapons, de Zach Cregger, est un film qui a Des Choses à Dire™, mais qui le fait dans le sous-texte et l’ambiguité. C’est assurément la finale de film d’horreur qui nous a fait le plus rire en 2025.
Eddington, de Ari Aster, est aussi un film qui a Des Choses à Dire™, et lui le fait le plus bruyamment possible. Le film est parfois un fouillis, mais c’en est un auquel on a repensé pendant une semaine après, alors ça doit être le signe de quelque chose. Quand nos petits-enfants vont demander c’était comment, vivre en 2025, on va sortir le VHS d’Eddington.
L’humour de Samuel Cantin, auteur de la BD Vil et Misérable, passe super bien à l’écran. Dans un monde idéal, le costume de Fabien Cloutier deviendrait un classique du costume d’Halloween québécois.
Friendship, avec Tim Robinson, semble essayer de répondre à la question : «Mais qu’est-ce qui arrive quand le personnage d’I Think You Should Leave rentre chez lui, après le bout de vie de bureau qu’on a vu dans le sketch?»
Sinners, de Ryan Coogler, est un film qui contient deux fois plus de Michael B. Jordan qu’un film régulier avec Michael B. Jordan. Ça bumpe la note d’une étoile, facile. Si vous ne l’avez pas encore vu, vous manquez une scène absolument remarquable. On ne vous dit pas laquelle, mais tout celleux qui l’ont vu sont en train de dire «Ha ouais, la scène! Celle avec la musique!».
Elio, le dernier Pixar, ne méritait de flopper autant.
Wake Up Dead Man, c’est super bon. Mais le problème avec la série Knives Out, c’est qu’on ne veut pas que le réalisateur et scénariste Rian Johnson ne fasse que ça, parce qu’il est trop talentueux pour être limité à cette prison, mais on ne veut pas non plus qu’il arrête d’en faire. Voilà un casse-tête digne de Benoit Blanc.
Ma belle-mère est une sorcière a fait consensus auprès d’un large public composé de la famille de Caroline, soit d’enfants de 8 et 10 ans, d’une très jeune femme de 42 ans et d’une aussi jeune femme de 63 ans. C’pas mêlant, on a écouté le DVD le 25 décembre au soir (après avoir vu le film trois fois au cinéma) pis on s’est pas encore tannées. C’est drôle, c’est émouvant, la direction photo est superbe, Marilyn Castonguay est belle à marier, pis on vous dit pas l’émotion de voir le générique de La Fête comme à la belle époque des premiers Contes pour tous de notre enfance…
It’s Never Over, Jeff Buckley vient d’arriver sur Crave, c’est le cue pour que Caroline re-braille, après avoir braillé avec cinq inconnus au Cinéma Beaumont (adresse pour cinéphiles à Québec, notez ça!) cet été. Ce documentaire musical ne réinvente pas le concept du documentaire musical, certes. Mais comme il inclut des extraits de nombreux concerts, des entrevues avec des personnes importantes de sa vie et a été fait avec l’accord de sa mère, ben, on trouve ça vraiment, vraiment bon. La dernière scène (on dit rien) nous laisse avec le motton.
Flore laurentienne, la fin et le commencement, lui, réinvente la prestation musicale live en combinant prises de son et d’image d’un concert avec extraits d’entrevue intime avec Mathieu David Gagnon. Le seul défaut de ce film? À part genre être présenté quasiment nulle part et pas encore en streaming? Être trop court! 51 minutes de Flore laurentienne, c’est trop peu.
Il nous aurait resté à voir Valeur sentimentale de Joachim Trier, Hamnet de Chloé Zhao, Nouvelle Vague de Richard Linklater et le film d’animation tiré du roman d’Amélie Nothomb, Amélie et la métaphysique des tubes, mais euh il reste juste genre 12 heures à 2025, ou 0 si vous avez sauvegardé cette infolettre pour la lire le 5 janvier sur les heures de job.
… à la tévé/sur notre téléphone, sans aucun joueur de hockey qui frenche son rival
La septième saison de Game Changer, le jeu qui change à chaque épisode, fonctionne sans doute mieux si vous connaissez déjà la troupe qui y participe. (Une excellente raison de partir ça de la saison 1!) Reste que l’épisode Rulette est un des plus splendides chaos qu’on a vus cette année. Du gros fun.
Dans la deuxième saison de The Rehearsal, Nathan Fielder s’intéresse au monde de l’aviation dans six épisodes qui vont de bizarres à très bizarres, en passant par toute la gamme des «Mais qu’est-ce que je viens de regarder là, moi?!».
Vous ne le savez pas encore, mais ce qu’il manquait à votre vie, c’est un deep dive de 4 heures et 40 minutes dans la carrière solo de Ringo Starr, drummer émérite, alcoolique problématique, chanteur par accident qui chante parfois comme un accident et gars qui fait des signes de peace sur toutes ses photos depuis 1967. Pour vrai, c’est super intéressant.
Télé-Québec est une mine de vidéos gratisses, comme cet excellent documentaire sur Hayao Miyazaki, tsé, le gars qui a toujours l’air au bord de la crise de nerfs entre deux films d’animation qui prennent 6 ans à faire? Lui, là.
Pis si vous vous attendiez à une liste de séries télé, on vous suggère d’aller lire Hugo Dumas.
Des choses qu’on a faites nous-mêmes!
Ben d’abord, vous souvenez-vous qu’en mars, on a sorti un livre pour enfants? C’est loin, mars, han? Le livre existe encore, il s’appelle Fais pas ton Paul, pis c’est illustré par Lulune/Laurie Forêt, pis la bonne nouvelle c’est qu’il est bon, mais pas AUSSI bon que… sa suite, qui va sortir, euh, àmandné c’printemps! (On avait pas réfléchi notre scoop au complet.)
Ensuite, Caroline a enfin vu le fruit de trois ans de travail (ben, plus comme quelques semaines de travail pis 2 ans et demi d’attente) avec coup sur coup Tout le monde aime les hot-dogs et Tout le monde aime les coccinelles (tout-cartons pour 0 à 5 ans), 5 dodos pour tout savoir : l’Halloween (un faux documentaire humoristique pour les 6 à 10 ans) et Moche et nono (un livre tête-bêche pour les 5 à 8 ans), tous aux Éditions de La Bagnole. Pis là, le catch, c’est qu’elle doit en écrire d’autres, astheure…
Et pendant que Caro écrivait 48 livres, Mathieu travaillait sur la deuxième saison de Simon et Tyler racontent (Un balado de Simon et Tyler), le balado qui recrée de manière absurde des histoires célèbres, comme de petites pièces de radio-théâtre.
Les nouveaux épisodes (incluant La mélodie du bonheur avec Isabelle Boulay, Le bon, la Brute et le Truand avec Didier Lucien et Maria Chapdelaine avec Mégan Brouillard) sont vraiment bons. (Dit-il, humblement.)
Si vous n’avez pas encore écouté la première saison, vous avez le temps de vous mettre à jour parce que les nouveaux épisodes ne débarquent que le 6 janvier. Mathieu a très très hâte que vous entendiez Isabelle Boulay dire la réplique «M’a la puncher, c’t’ostie-là».
Des choses qu’on a lutes (c’est de même que ça se dit, non?)
On commence à être fatigué·es d’ouvrir de nouveaux onglets, pas vous? Pas grave! Voici plein de livres dans aucun ordre précis qu’on a trouvés pas mal swell :
Janette de Rébecca Déraspe, pièce de théâtre sur notre centenaire nationale qui fait passer du rire aux larmes au voyons donc sacrament (genre quand Janette rencontre les Beatles?!)
Quand le monde dort: récits, voix et blessures de la Palestine de Francesca Albanese, faut avoir le cœur bien accroché mais ça en vaut la peine
Pénélope trouvera un titre de François Kearney, un livre drôle et dense comme le nôtre, on songe d’ailleurs à les proposer en bundle comme quand tu achètes un kit ketchup-moutarde pour le camping
Maya contre la malédiction du centre d’achat de Sophie Bédard, une BD délirante pis à la fin après avoir crissement ri t’as genre une émotion?
Un arbre à soi de Sophie Adriansen, un roman sur l’écriture, la liberté et la maternité, avec des phrases tellement bien ciselées que parfois, on s’arrête de respirer
Résister de Salomé Saqué, un investissement contre le fascime
Le silence est à nous de Coline Pierré, un roman en vers sur la délicate question des agressions sexuelles, du poids du silence et du poids de la parole
Strips au ketchup d’Iris, parce que c’est fucking drôle
La mère des larves de Maude Jarry, que Caroline a vanté comme un grand roman avant tout le monde (avant Mariana Mazza, avant les tops de fins d’année, avant TOUTTE)
Lettres d’amour de Kamakura d’Ito Ogawa, dernier tome d’une trilogie qui se lit comme un baume
Nostalgies : 100 desserts rétros revisités de Philippe Dickey et Antoine Goulet, le livre de recettes que Caroline aurait rêvé d’écrire mais ses photos auraient jamais été belles de même
Et enfin, des choses qu’on a à vous dire
Au courant du mois de janvier, on va revenir de notre petite grosse pause santé avec UN PLAN DE MATCH. On a beaucoup réfléchi à l’avenir de Vas-tu finir ton assiette, à nos projets respectifs et communs, et on a enfin une vision d’oussé qu’on s’en va avec ça (et pas dans le mur). Faque ça va s’en venir, continuez de faire vos p’tites prières au saint qui s’occupe des duos comiques. Et pis bonne année, là (mais on le chuchote pas fort, on veut pas y faire peur).






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