Les Chefs 2025 : j’ai une finale qui ne veut pas mourir
[Épisode 10] 50% plus de finale, même bon goût de suspense.
Pour cette grande finale, Les Chefs point d’exclamation y sont allés avec une émission spéciale de 90 minutes. Pour ne pas être en reste (personne aime ça, les restes, on dit toujours qu’on va les réchauffer le lendemain comme lunch mais on finit yienque par les mettre au compost plus tard), on vous a préparé un texte qui prend 90 minutes à lire. Le secret, c’est de faire de… longues… pauses… dramatiques… après… chaque… mot.
On commence par présenter les trois finalistes.
Colombe recueille leurs confidences dans la cuisine tamisée, où des rangées de fines herbes italiennes séchées en pot Club House créent une douce ambiance de confessionnal.
«Tu as la cuisine tatouée sur le cœur», constate Colombe en s’adressant à Guillaume, et on espère qu’elle a eu le temps en 10 épisodes de constater qu’il l’avait aussi tatouée sur les bras, sur la main, dans le cou et peut-être ailleurs s’il est du genre coquin.
Magie est un peu la Jésus de la compétition, grâce à sa résurrection dans la cuisine de la deuxième chance. C’est en revenant d’entre les morts qu’elle a décidé d’être elle-même et qu’elle s’est mise à gagner. Avant d’être elle-même, elle usurpait plutôt l’identité de Sylvester Stallone. «Je sais pas pourquoi j’ai pas volé l’identité de quelqu’un qui cuisine.»
Pour sa part, Yohann a été quatre fois en première position, et moins de deux fois en position fœtale sous une armoire dans la pantry. Les plus observateur·rices d’entre vous et nous auront remarqué qu’il était bleaché l’an dernier lors des auditions. (C’est tout. C’est juste ça qu’on voulait dire.)
Grâce au Regroupement des Restaurants Scores Franchisés de la Mauricie et à la Craquante Carotte de Calcutta, le gagnant ou la gagnante repartira des studios de Ville Saint-Laurent avec 70 000 $, soit juste assez pour sous-louer un studio dans un demi-sous-sol à la fenêtre donnant sur un mur aveugle du stade olympique, à condition que le proprio décide pas de faire des rénos coûteuses (comme peinturer la switch de lumière).
Pis même pas d’approvisionnement d’un an en eau qui fait roter? Aussi bien perdre, rendu là.
— Mathieu
Mais pour gagner, les finalistes devront impressionner notre quatuor jugesque de l’apocalypse avec un menu inspiré des moments marquants de leur vie. Et on en profite pour se demander : on aurait pris notre inspiration où, nous?
Entrée froide : inspirée de la fois où Caroline avait bel et bien barré la porte derrière elle même si elle était pas sûre pis qu’elle était rendue trop loin pour vérifier
Entrée chaude : en souvenir de la fois où Mathieu avait mis le bon petit coat pour la bonne température un jour de printemps et qu’il a eu ni trop chaud ni trop froid
Plat principal : une réminiscence de quand Caroline a calculé la quantité exacte de spaghetti pour le nombre de personnes à servir
Dessert : en mémoire du moment où Mathieu a trouvé deux bas pareils du premier coup dans le panier
Que des moments que nous n’oublierons jamais et qui mériteraient d’être transformés en plats gastronomiques, qu’on disait.
Ces plats, donc, devront être servis non seulement au panel de fourchettes du Jugement dernier, mais aussi à des invité·es mystère que les aspirants-chefs ne verront qu’au moment du service. Évidemment que ces gens très très mystérieux ne sont pas du tout des membres de leur famille ou des ami·es, ce serait trop facile et attendu. Notre prédiction : c’est la distribution complète de De père en flic 2, ou les gagnants des 15 dernières éditions du Tour de l’île de Montréal.
Pour réussir autant de plats en moins d’heures que le nombre de plats divisé par deux et on retient 4, les finalistes auront de l’aide : des commis de cuisine venus directement du CPE de l’ITHQ et choisis personnellement par Pasquale, qui les a soumis au test de la baboune.
Semblablement, nous serons épaulé·es dans ce texte par un comique en formation.
Allô!
— François Massicotte
Ah… c’est… une… belle surprise… comme on dit…
— Caroline, qui n’aime soudainement plus trop les surprises
Aux dires de Pasquale, c’est important que les chefs s’occupent de la cuisson et de l’assaisonnement et laissent ce qui est moins important aux commis, comme enlever la p’tite veine de marde dans les crevettes pis passer la brosse ramasse-miettes sur la nappe après le service de la corbeille de pain.
Au menu : des menus
Pour son menu, Magie propose un semi-gravlax de flétan (un gravlax complet? in this economy?), une entrée chaude d’os à moelle (ce qui a dû faire changement au commis de viande du IGA, qui passe la moitié de sa journée à trancher du béloné), des ris de veau (en hommage à son père qui a des problèmes de glandes), un gâteau des anges avec un sorbet à la fraise et une petite menthe emballée dans du cellophane.
Guillaume, pour sa part, propose un menu de type «c’est pas moi qui paye», avec des agnolottis à la mortadelle inspirés de son voyage en Italie sur le bras de son chum Arnaud, du crabe des neiges avec asperges et caviar pour fêter l’arrivée du printemps et de son relevé de carte de crédit, du bison parce que le bœuf c’est de la nourriture de paysan et un baba à l’érable (un… babarable?). Bon comédien (on rappelle qu’il a figuré dans Dune), le commis du IGA fait semblant que du bison, y’a toujours ça dans le backstore. «Oui oui, c’est juste à côté du jambon pressé, pas loin du poulet avec un gros flap de peau encore attaché après pour booster le poids!»
Du jambon pressé, c’tu un policier sur l’autoroute quand les beignes sont chauds, ça? Ha ha ha!
— François en apprentissage
Enfin, Yohann cuisinera le pétoncle des Îles-de-la-Madeleine, un produit qui lui rappelle quand il a immigré au Québec et qu’il pensait que ça se faisait en métro, Montréal-Cap-aux-Meules. La paella de son entrée chaude sera déconstruite, et viendra donc avec des instructions en quatre langues et petits pictogrammes pour que les juges puissent la reconstruire. C’est ben du trouble, mais c’est ça la gastronomie.
Yohann se donne un coefficient de difficulté supplémentaire en ajoutant de la pieuvre à son entrée, et ce, sans avoir préalablement donné de trigger warning à juge Isabelle. Cette dernière n’a jamais remangé de pieuvre après avoir fait trop cuire la sienne en finale de sa saison. Déjà très douée à cette époque, Isabelle avait réussi l’exploit de surcuire quelque chose qui prend trop de temps à cuire. Et Yohann lui ramène ce mauvais souvenir dans la face. Et la prod s’en mêle avec des images d’archives (on sait que ça vient de l’ancien temps, car c’est un peu beige, c’est clairement pas en HD pis aussi c’est écrit «ARCHIVES» en haut). Et nous, on en rajoute en en faisant un GIF.
Pour son plat principal, les fameuses cailles qu’on trouve dans l’étal du IGA font vraiment envie à Yohann. C’est une manière de rendre hommage à son grand-père, qui lui aussi avait pas beaucoup de viande et était ben du trouble à désosser.
Ça? Non, c’est pas des cailles. C’est juste des ailes de poulet.
— Le boucher du IGAÇa se poulet-tu qu’il essaye de nous en passer une tite vite? Ha ha ha!
— François en formation
Comme dessert, il y va pour un gâteau aux carottes avec un caramel à l’oursin. Et ici on va faire une pause pour que vous relisiez la fin de la phrase précédente. OK… Voilà. Un caramel à l’oursin, donc. Inspiré d’un autre classique : le brownies aux crevettes de Matane.
Matan’amener des crevettes, moé! Ha ha ha!
— François le stagiaireOK, François, peux-tu aller dans une autre pièce pour éplucher des jokes de newfies? Merci.
— Les Vas-tu, qui ont pas tant besoin d’aide finalement
Magie n’a toujours pas parti son consommé et les juges décrètent qu’il est «trop tard». Il reste deux heures et il est déjà «trop tard» pour quelque chose. Et c’est sans parler de son fond de bœuf : «d’habitude, on fait cuire ça douze heures». Un plan qui était à neuf heures près de se pouvoir.
Puis, Face d’Élyse nous démontre pourquoi elle est la grande reine de l’animation en faisant une réaction digne de «OMG! Magie vient de trébucher en tenant son couteau et le perchiste a maintenant juste un bras!» alors qu’en fait, tout ce qui est arrivé, c’est qu’un pot de sel d’oignon est tombé sur le plancher.
Alors que tout le monde pédale fort pour rester à flot (woups, notre métaphore de vélo est devenu une métaphore de nage en cours de route), Yohann semble avoir une longueur d’avance (et nous voilà rendu·es dans de la course, quelle aventure, cette phrase!). Il vise le podium en tant que gars qui fait bouillir le plus de casseroles en même temps, et derrière les caméras, un juge des Guinness est là avec son petit crayon de plomb pour homologuer le record.
La purée de marron de Magie fait faire cette face aux juges…
Guillaume n’a pas laissé reposer sa pâte à baba, alors les babas risquent d’être compacts. Et «compacte», c’est bien la seule forme de pâtàbaba qu’il faut éviter. Car on connaît toustes la chanson :
🎶 Voici venir les Pâtes à baba
On fait les fous!
Dans la famille des Pâtes à baba
Viens avec nous chez Pâtes à baba
Ils se transforment à volonté
Courts, longs ou carrés
Minces, gros ou ronds 🎶
Pis «compact», c’est nulle part là-dedans.
Un autre pot de poudre blanche tombe par terre (OK… ça explique peut-être la quantité de plats qu’iels arrivent à faire en si peu de temps), et on découvre que la liste des tâches d’une coach aux Chefs! va comme suit : dire des variantes de «l’important c’est de cuisiner quelque chose de bon», crier des minutages, passer sur evene point fr pour trouver une citation touchante, montrer comment intégrer des algues dans une recette de carrés aux Rice Krispies boréals, et aussi… passer le balai. Ouf! Elle chôme pas, Colombe!
Le ménage est fait juste à temps, parce que les invité·es arrivent. QUI SONT-CE?
Non, ce n’est pas le staff de la Patataterie d’Hochelaga, ni les 30 meilleurs joueuses de badminton de l’Est du Québec, ni les 30 recherchistes envoyé·es en burn out par Joël Le Bigot au cours de sa carrière, ce sont… roulements de tambour…
Les proches des finalistes.
[Son de balloune qui dégonfle]
Faites pas trop le saut, mais tout le monde est ben ben fier pis fière de l’enfant/ami·e/conjoint·e/neveu/nièce/partenaire de pickleball/cousin·e qu’y sont venus manger la nourriture de.
Place aux entrées (et aux commentaires des juges)
Pour créer une expérience immersive digne d’une installation au Centre Phi, les perchistes ont placé de tout petits mini riquiquis micros sur chacune des fourchettes des juges et amplifié le son dans la console pour que ça sorte en THX surround sound Dolby Digital extra subwoofer to the max dans vos oreilles. Ainsi, chaque grattement métallique est reproduit à la maison exactement comme si vous étiez la branche gauche de la fourchette et que vous vous frottiez la tête dans le fond de l’assiette à la recherche d’une miette à ramasser pour l’envoyer dans la bouche d’un juge. Si ça gagne pas meilleur son au gala Artis, on sait pas what will.
Sitôt la caméra sur lui, le père de Guillaume commence à pleurer, alors qu’il n’a rien goûté encore. Puis sa blonde verse une larme. Et finalement sa mère pleure… de jalousie, parce que lui est allé en Italie pis elle juste au Pacini de Lebourgneuf. Ça braille, ça braille, on dirait qu’ils ont déjà entendus les commentaires des juges sur l’entrée. Pas assez cuit, trop sec, trop simple, à les entendre, il vient de leur servir une toast Melba avec du Paris Pâté dessus et même pas de moutarde.
«Les voir là, ça m’a donné l’énergie pour la suite. On dirait que je suis prêt à faire un autre trois heures!» lance Guillaume, le Sting de la cuisine tantrique.
Arrive ensuite le tour de Yohann de présenter ses plats, mais Jean-Luc écoute pas, occupé qu’il est de se pâmer sur une des assiettes en faisant des faces. «Ben oui ben oui t’as mis de l’huile de cameline et un émincé de whatever, on peux-tu manger là?» est-il sur le bord de crier.
Si vous nous permettez un aparté ne contenant aucune blague… Plusieurs fois cette saison, Jean-Luc Boulay a été très impressionné par certaines assiettes. Peut-être est-ce le niveau des concurrent·es, peut-être le juge devient-il plus enthousiaste et transparent avec les années. Peu importe. Le voir AIMER une bouchée, c’est carrément émouvant. Vous vous souvenez, au sixième épisode, quand il avait pratiquement des spasmes en mangeant le dessert de Rémi? C’est notre plus beau moment de la saison.
Faque, la paella déstructuconcrissée de Yohann est-elle à la hauteur du litre de salive que Colombe a dû mopper sur le plancher entre deux prises? On dirait. Plus que son entrée froide. Mais peu importe. Yohann n’a qu’un seul objectif ce soir : satisfaire sa femme.
Notre conseil : regarde-la toujours comme Jean-Luc a regardé ton plat, et tu vas garder cette femme heureuse.
Toute la famille Magique est là, incluant son père Abracada Bra et sa mère Bibbity-Bobbity Bou. En présentant son entrée chaude, Magie déclare : «Ce plat, c’est moi dans une assiette.» C’est là une version gastronomique du classique «ceci est mon corps, livré pour vous». À la table des juges, tout le monde se pâme. Ça sent la victoire! Dans notre salon, on se prépare déjà à faire le tour de la ville en klaxonnant et en agitant notre drapeau de Magie.
De retour de la pause, de retour en cuisine, voyons c’ben long c’te finale-là
Alors que Yohann fait la passe Cléopâtre à ses céleri-raves (qui prennent un bain de lait pendant qu’un lion chante), la sous-cheffe de Magie prépare un sirop simple pour le dessert ou, comme on l’appelle au Lac-Saint-Jean, le sirop faire simple de même. Guillaume sort son bison enrobé de chou du spa où il mijotait depuis le début du défi et ouf! le bison a encore les sous-vêtements secs. Pendant que Yohann tranche son foie gras, son commis goûte et s’exclame en Gen Z «c’est ben nice» suivi de «la cuisson est sick», et on traduit pour vous, millénarialeux·ses et autres Gen X sur le bord d’aller se coucher parce qu’il est presque 20 h 15 :
Après ces effusions où le dank foie gras passe la vibe check, no cap, il reste désormais une heure avant de faire le service du plat principal et ça commence à gémir du côté de la table des juges. Quelqu’un peut-il leur amener des barres tendres ou une poignées de Goldfish pour les faire patienter?
Le niveau de stress monte d’un cran dans la cuisine, et parfois, ça peut créer des p’tits gaz de nervosité. Guillaume semble avoir été la victime d’une whiff qui sentait pas bon.

Petit résumé en faces d’Élyse
Parce que trois heures de tournage, c’est long, Élyse en profite pour faire quelques exercices de gymnastique faciale, qui font partie de sa routine beauté quotidienne.

Au sortir du four, il est décrété que les ris de veau de Magie auraient gagné à cuire plus longtemps. Ils auraient aussi gagné à être autre chose que du ris de veau, mais ça, c’est juste notre opinion.
Pendant que Guillaume prend son sweet esti de temps pour sortir ses assiettes alors qu’il reste moins de 10 minutes avant le service du plat principal, Élyse se remémore le mantra du cours d’obéissance canine qu’elle a fait suivre à son petit pug, Pugliaro :
Au moment où Guillaume se décide enfin à sortir des assiettes propres du lave-vaisselle, Élyse, pétrie de panique, se remémore soudainement qu’elle a peut-être laissé un rond allumé à la maison :
Guillaume coupe ses p’tits roulés de bison, et Élyse est téléportée dans un musée devant La nuit étoilée de Van Gogh :
C’est venu le temps de présenter le plat principal (et de faire presque pleurer le père de Guillaume)(encore)
En présentant son plat, Guillaume précise qu’il s’agit d’un bison en robe de chou, servi avec des patates en robe de chambre et deux Robaxacet. Il râpe sur son foie gras l’équivalent de nos revenus de trois ans de textes des Chefs. «Si y’en reste, on va l’amener dans un sac», annonce le père de Guillaume, qui a été assez smart pour remplir ses poches de sacs Ziploc à congélation avant de prendre la 40.
Yohann sert les plus petits poulets du monde arrosés de cerise trois façons : en sauce barbecue à base de ketchup, au marasquin et en sauce VH. Le foie gras est un hommage à son enfance, car les enfants du Sud-Ouest de la France mangent pas ça, eux, des pizzas pochettes en revenant de l’école. Nononon, ça se claque des tranches de foie gras avant d’aller jouer une partie de pétanque avec pépère et son pastis.
Adepte de surf mais pas mal moins de turf, Magie présente un terre et mer où l’abondance des palourdes sert à masquer le ratage de ses ris de veau. Ne t’en fais pas, Magie, on fait la même chose : quand on brûle un peu nos soucisses Hygrade, on met plus de Kraft Dinner pour remplir l’assiette.
Dernier round en cuisine, dernière chance pour tout le monde en studio de paniquer
L’heure est maintenant venue de tester vos connaissances du langage non verbal et de la technique de babounage de Pasquale!
Alors que les finalistes commencent à sploucher des sauces, à swirler des glaces pis à saucer des babas, on remplit rapidement nos cases de bingo des Chefs!, avec «il manque seulement l’espuma», une phrase qui ne peut être entendue qu’aux Chefs!, et nulle part ailleurs. Pis on est pas mal sûr·es que «y’a beaucoup de caramel d’oursin» compte triple.
Parlant de caramel d’oursin, le dessert de Yohann fait naître une pléthore de compliments auprès de sa famille, alors que ça y va aux toasts avec des «wow c’est beau» et autres «c’est magnifique» pour ceci :
À la dégustation, on s’exclame que le parfum du dessert évoque le bord de mer, «ça sent la maison». C’est poétique, mais si votre maison sent l’oursin, on vous conseille de faire le tour pour essayer de trouver qui a laissé traîner de quoi de bizarre ou d’appeler votre assureur pour déclarer que vous avez des problèmes de moisissure.
À la table des juges, Normand le diplomate sort l’artillerie lourde des complimardes avec toute la délicatesse qu’on lui connaît :
«C’est trèzozé, c’est avant-gardiste, c’est surprenant, ça prend un palais averti.»
Normand a pas aimé ça, mais il le dit de façon tellement bienveillante qu’on voit bien qu’il enseigne à l’École Laprise de la Périphrase Polie.
«Mais l’idée est très bonne!» renchérit Normand, qui souligne aussi que «son plat principal était très ponctuel, et son entrée avait une bonne hygiène corporelle».
Guillaume a le baba compact, l’érable familial et la framboise larmoyante, alors que la lecture de son petit texte d’accompagnement porte toute sa tablée au bord des larmes. Guillaume, si jamais un changement de carrière te faisait de l’œil, pouvons-nous te suggérer scripteur de souvenirs pour En direct de l’univers? Tu sembles avoir le don pour provoquer le motton.
Magie, elle, se fait pogner à inventer des souvenirs. Le shortcake aux fraises cuisiné par son père quand elle était petite? Pure fabulation. Son père n’a jamais cuisiné de shortcake, n’a aucun souvenir d’avoir déjà dit le mot shortcake et n’est même pas sûr d’avoir touché à une fraise depuis 1979. Mais ça ne l’empêche pas d’être attendri, parce que c’est un pôpa. Tournée d’attendrissement pour tout le monde!
La jugeation finale (version française de The Judgeation: Final Reckoning)
Y’a pas de délibérations à montrer, parce qu’on a dépensé les 30 minutes de plus de cet épisode à regarder le père de Guillaume avoir le menton qui shake parce qu’il s’était promis de pas brailler à la télé.
Il est temps d’annoncer le grand gagnant ou la gagnante de genre 5 pieds 4, 5 pieds 5 gros max. Mais d’abord, Élyse veut remercier les finalistes d’avoir été de haut niveau et de lui avoir permis de si bien manger sur le bras du diffuseur public.
Ça, c’est fait.
On peut donc maintenant annoncer la personne winner, tout de suite après que Colombe ait pris le temps de remercier les finalistes qui ont non seulement cuisiné, mais se sont amusé·es.
Cool.
Le ou la finaliste la plus finaliste de cette finale est donc… le nom que l’on va dire après que Magie ait dit que c’était un honneur de cuisiner avec Guillaume et Yohann, puis que Guillaume révèle que ça a été fantastique de partager les chaudrons avec Magie et Yohann, et enfin que Yohann explique que d’avec Guillaume et Magie cuisiner, bien plaisant c’était.
OK.
C’est alors l’heure d’annoncer le ou la récipiendaire du prix dudela meilleur gagnant-gagnante de l’édition 2025, mais pour bien faire ça, faisons d’abord rentrer familles et ami·es pour du soutien moral.
Tout le monde est là?
Oui!
— Tout le monde
Super!
On peut FINALEMENT révéler que… toustes les candidat·es éliminé·es au cours de la saison étaient aussi là. Ben voyons donc! Y’étaient caché·es en coulisse, à grignoter du Scores pendant que les autres mangeaient du gastronomique!
Wow.
Êtes-vous prêt·es à connaître le gagnant ou la gagnante des Chefs?
OUIIII!
— Le public à la maison
Nous aussi!
Mais d’abord, remettons le prix coup de cœur, choisi par les concurrent·es de l’émission. Et tel un Timelord, cette brigade a deux coups de cœur: Magie et Mihn, qui montre pas mal plus de décolleté de chest quand il est pas on duty.
Oh yeah.
— Le public
Et on y arrive enfin!
The #1 top chef of the year is [déchire l’enveloppe]… la personne qu’on va désigner après ce petit speech des juges. On résume : «Bravo, vous avez bien fait ça.»
Êtes-vous ENCORE prêt·es à apprendre l’identité du gagnant ou de la gagnante des Chefs?
Han?
— Le public, qui a commencé à checker des affaires sur son téléphone
Et la première position… de la troisième place… revient à Magie!
Malgré un départ en lionne qui nous laissait présager une victoire, Magie a foiré son plat principal qui était trop peu garni. Troisième place, c’est quand même pas rien. En effet, une troisième place, c’est 10 000$ et Colombe qui te remercie d’être une héroïne, un genre de Malala de la cuisine fancy. Ça se prend bien et ça donne tout un coup de pieds dans les schnolles de ton syndrome de l’imposteur que tu devrais pas avoir.
Faque donc. Si ça vous intéresse encore, le grand gagnant de l’édition 2025 (quoique ce dévoilement de gagnant est tellement long qu’on est peut-être rendu·es en 2026) est…
… dernière chance de pas vous faire spoiler…
… dernière dernière chance…
… hiiiiiiiii…
… c’est qui c’est qui c’est qui…
… qui va recevoir un prix remis par les fromages Van Houtte et l’époustouflante patate frite du Scores du Québec du Bas-Saint-Laurent…
… c’est…
… un gagnant qu’il a été difficile de déterminer parce que les résultats ont été très serrés…
… et c’est…
… [Élyse regarde son carton parce que ce serait pas le temps de se tromper après un aussi long build up]...
YOHANN!
Maudine. Le père de Guillaume s’est donc retenu de brailler pour rien toute la journée.
Tout au long de la finale, Yohann a su démontrer son savoir-faire, mais aussi son faire-faire, sans oublier son savoir-savoir et son trait d’union-trait d’union. Son menu a été qualifié de «digne d’un grand restaurant» d’au moins 3000 pieds carrés.
Bravo à toustes!
Le Colombarium
C’est jour de célébration, alors Colombe poppe le champagne! Champagne qu’elle aura évidemment aromatisé aux algues et au foin d’odeur, parce que Colombe.
Et c’est ainsi que se conclut une autre saison où on n’a pas vu ni elle ni Élyse manger une seule bouchée de quoi que ce soit. Ben coudonc.
La semaine prochaine
Rien. Rien pantoute. C’est fini, là. Allez jouer dehors comme s’il faisait pas 12 degrés pis de la pluie verglaçante pis qu’après-demain vous allez suer dans une canicule avant qu’il neige entre deux feux de forêt.
Merci de nous avoir lu·es. Merci de vous être abonné·es si vous l’avez fait. D’être resté·es abonné·es si c’est votre cas. D’avoir pensé à vous abonner mais d’avoir plutôt donné votre 5$ à la personne itinérante qui quêtait devant l’épicerie l’autre jour. Merci merci merci!
Merci pour vos textes de cette saison. J'ai toujours autant de plaisir à vous lire à chaque publication. Sans vous, une saison des Chefs ne serait jamais aussi bien.
Merci pour cette saison , vous êtes la seule raison pour laquelle j’écoute encore et encore cette émission 🥰 j’attends déjà avec impatience la prochaine!